Cité balnéaire créée au XIXe siècle à l'entrée de l'estuaire de la Gironde, Royan est un exemple unique où se côtoient villas éclectiques d'avant-guerre, monuments des années 1950, promenades côtières et fortifications.
Si Royan est principalement connue pour ses plages de sable fin, à l'entrée de l'estuaire de la Gironde, elle a également d'autres atouts. Cité balnéaire créée au XIXe siècle, elle est un exemple unique où se côtoient villas éclectiques d'avant-guerre, monuments des années 1950, promenades côtières et fortifications. Par l'ancienneté de sa vocation touristique, la ville témoigne d'une évolution continue de l'architecture balnéaire, des années 1850 à nos jours.
Durement touchée par les bombardements alliés en janvier 1945, c'est dès le mois de juillet que la ville se voit dotée d'un projet de reconstruction confié à l'architecte Claude Ferret. Royan fut reconstruite selon les principes de l'urbanisme du xxe siècle, avec une architecture moderne, colorée et ludique, bien dans l'esprit joyeux des années 1950 qui lui confère encore aujourd'hui cette ambiance si particulière.
Parmi ses édifices les plus emblématiques, il faut citer l'église Notre-Dame, chef d'oeuvre classé monument historique de Guillaume Gillet, le marché couvert de Louis Simon et Claude Morisseau ou le Palais des congrès de Claude Ferret, mais encore des édifices privés comme les villas Tanagra ou Ombre blanche.
Cité commerçante prospère au Moyen Âge, établie autour d'une abbaye, Figeac, dans le Lot, a hérité de ce passé un ensemble de demeures remarquables : édifices de grès rose ou beige, aux façades parfois agrémentées de pans de bois, aux ouvertures souvent travaillées et ornées, bordant ses rues et ruelles. Palais de notables fortunés ou simples maisons d'artisans, ces édifices, aujourd'hui restaurés et habités grâce à une politique patrimoniale attentive, composent un riche panorama de l'architecture civile médiévale. La ville haute et la ville basse s'organisèrent autour des deux églises principales, Notre-Dame-du-Puy et Saint-Sauveur, aux beaux retables et autels baroques. Les siècles suivants doteront la ville d'hôtels particuliers et de bâtiments administratifs sans bouleverser cette physionomie urbaine singulière. Né à Figeac, le savant Champollion y a son musée, prolongé aujourd'hui par le musée des Écritures.
Sur la route de Saint-Jacques-de Compostelle, l'abbaye de La-Sauve-Majeure, fondée en 1079 par Gérard de Corbie, dresse ses ruines majestueuses au cour de l'Entre-deux-Mers. C'est ainsi que s'offre au regard des visiteurs l'un des plus beaux exemples d'architecture romane d'Aquitaine. Après avoir failli disparaître au lendemain de la Grande Guerre, le site, patiemment restauré, propose dorénavant une halte pleine de beauté et de sérénité.
Dominant la bastide de Cadillac et la Garonne, le château de Cadillac incarne la toute-puissance de Jean Louis de Nogaret de La Valette, premier duc d'Épernon. Ce cadet de Gascogne, devenu l'un des favoris d'Henri III, amassa honneurs et richesses, avant de mourir en disgrâce sous le règne de Louis XIII.
Édifiée au début du XVIIe siècle, la résidence ducale constitue l'un des premiers exemples d'architecture à la française. De son riche décor intérieur subsistent des vestiges de lambris et de plafonds peints ainsi que de somptueuses cheminées monumentales de marbre et de pierre sculptée.
Fortement marquée par plus de cent ans d'occupation carcérale, du début du XIXe siècle aux années 1950, cette demeure continue néanmoins d'illustrer avec éclat la devise du duc d'Épernon : Adversis clarius ardet - « C'est dans l'adversité qu'il brille le plus. » Le château vient de bénéficier d'une vaste campagne de remeublement (tapisseries, mobilier, tableaux, etc.).
Olivier du Payrat est administrateur du château de Cadillac.
Renaud Serrette est chargé d'inventaire à la direction de la conservation des monuments et des collections du Centre des monuments nationaux.