Il y a un « e » à génie mais combien de fois avez-vous entendu qu'une femme était géniale ?Première femme écrivain, voire premier écrivain tout court, musicienne, philosophe, éducatrice, activiste politique, Sappho (VIIe siècle avant J.-C.) fut, de son vivant, la première autrice à être reconnue comme géniale. Elle fut par la suite, de l'Antiquité à nos jours, sans cesse métamorphosée, quitte à être détournée, ce qui lui assure paradoxalement le privilège d'une nouvelle existence. Toujours trahie, toujours vivante, toujours géniale, telle est Sappho de Mytilène.Ce sont quelques-unes de ces vies, à la fois absolument réelles et fictives puisqu'elles ont été crues, neuf pièces d'un fascinant puzzle, que raconte ce livre. Sage aussi connue et révérée que Socrate chez les Grecs, Sappho devient tour à tour courtisane, sorcière païenne, activiste révolutionnaire, lesbienne sulfureuse et féministe iconique, miroir tranchant où se reflète l'image de la femme propre à chaque époque. À travers ces neuf vies de Sappho, emblème de toutes les femmes qui ont osé prendre la plume pour faire entendre leur voix, Laure de Chantal explore la question de la place que les sociétés ont réservé au génie féminin, à commencer par la nôtre.
Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d'Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de « réserve » par les traités de civilité et au silence ou à la « feinte résistance » par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n'auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire « non ». On aurait pu croire l'affaire pliée sans la sagacité de Jennifer Tamas. Car, à leur manière, les femmes du Grand Siècle ont résisté, elles ont désobéi, et de ces combats à bas bruit il demeure des traces. Sous les images de princesses endormies célébrées par l'industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d'interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l'expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l'oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d'Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d'irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires.
Une anthologie de poésies du moyen-âge au XVIIIème siècle, nouvel objet d'étude du programme de français dans le cadre du bac 2020.
Une anthologie des poésies écrites par les plus grands poètes dont Marot, Villon, Ronsard, Joachim du Bellay, Louise Labé, La Fontaine, André Chénier...
Bien plus qu'un mouvement littéraire du XIXe siècle, le romantisme est une vision du monde, une protestation culturelle contre la civilisation capitaliste et une critique radicale des dégâts infligés par celle-ci à la planète qui court de la fin du XVIIIe siècle à aujourd'hui. Pour montrer cette continuité dans le temps, ce livre analyse six thématiques à travers six figures très diverses : la critique environnementale avec le botaniste-voyageur William Bartram ; le désastre écologique avec le peintre Thomas Cole ; l'utopie écologique avec l'artisan William Morris ; la dénonciation du « meurtre » de la nature avec Walter Benjamin ; l'écologie socialiste avec le critique littéraire Raymond Williams ; et la guerre climatique avec l'essayiste militante Naomi Klein.
Après le succès du Dictionnaire égoïste de la littérature française, devenu un classique, le Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale nous rappelle qu'il n'y a pas d'écrivains « étrangers ». Malgré la différence de langue, ils peuvent être plus proches de nous que bien des auteurs français.
D'Eschyle à Gabriel García Márquez, voici, aimés et cajolés, parfois contestés, en tout cas n'étant jamais pris avec indifférence, les écrivains célèbres ou secrets de tant de pays et d'époques, avec leurs livres et leurs personnages, ainsi que des notions et des « express ».
Un ouvrage allègre, partial, drôle, sérieux, brillant, qui donne envie de converser avec l'auteur, l'un des essayistes majeurs de la littérature française contemporaine, à propos de cette littérature avec laquelle nous vivons, et qui nous fait vivre.
En matière de littérature et de style, dit-on, les conservateurs révolutionnent et les révolutionnaires conservent. Les amis du peuple parlent le français de Richelieu, les amis de l'ordre jargonnent comme des Apaches. L'idée a la peau dure : remontant au moins à Stendhal, il n'est pas rare de la trouver sous la plume des réactionnaires d'aujourd'hui, chez Houellebecq, par exemple, qui fait dire à l'un de ses personnages que tous les grands stylistes sont des réactionnaires. La droite ferait passer le style avant toute chose. À preuve, Céline, dont il serait dès lors possible d'ignorer les idées antisémites et exterminatrices, ou du moins de les dissocier radicalement du style constitutif de sa grandeur.
Or, Vincent Berthelier le montre, ce discours remplit historiquement une fonction politique. Il se solidifie après- guerre, chez des Hussards soucieux de minimiser l'engagement vichyste ou hitlérien de la droite littéraire et de réhabiliter leurs aînés en les présentant comme des stylistes.
Plus largement, en étudiant un large corpus d'auteurs de droite et d'extrême droite, ce livre ambitieux voudrait repenser les rapports entre style, langue et politique. Il s'intéresse d'abord à la conception du style et de la langue défendue par certains écrivains, tout en proposant des analyses précises de leur écriture. À chaque étape, il s'agit d'explorer la problématique du style à partir des enjeux idéologiques du moment : dans l'entre-deux-guerres (Maurras, les puristes, Bernanos, Jouhandeau), dans la période de l'essor du fascisme et de la Libération (Aymé, Morand, Chardonne), enfin des années 1970 à nos jours, dans la période où s'élabore une nouvelle pensée réactionnaire (Cioran, Millet, Camus, Houellebecq).
Voir les grands romans de la littérature française autrement: telle est la promesse de cet ouvrage qui permettra au lecteur de découvrir les secrets de ces textes dont la postérité a fait des chefs-d'oeuvre.
Objet singulier et pourtant pluriel, se prêtant à la rêverie autant qu'à la réflexion, le livre est d'abord une marchandise : il se fabrique, passe des mains du vendeur à celles de l'acquéreur, il s'offre ou se troque, ou encore se vole...
Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et sur tous les continents, des femmes et des hommes de passion ont permis aux auteurs de diffuser leurs idées, leurs savoirs, leurs oeuvres, et aidé les lecteurs de tous âges, lettrés ou non, à faire provision de culture et de découverte. Au fil des siècles, ces transmetteurs ont inventé un métier, puis l'ont partagé, se sont unis en corporation, ont établi puis agrandi des librairies, sans jamais cesser de renouveler leurs pratiques.
C'est l'histoire de tous les libraires et de leurs commerces qui est ici retracée.
Nous guidant à travers les arcanes d'une industrie culturelle majeure placée de tout temps à la croisée entre le monde des idées et celui de l'économie, Jean-Yves Mollier retrace minutieusement les méandres des chemins menant le livre vers son lecteur. Ce faisant, il rend hommage aux libraires, ces indispensables « passeurs culturels », dont il rappelle avec sympathie et conviction l'importance du rôle social - un rôle d'autant mieux perçu aujourd'hui que celui-ci est concurrencé par des algorithmes.
La mise en oeuvre coloniale qui en a été faite a fortement discrédité le concept d'universalisme sur le plan politique. Dans le même temps, les idéaux d'une société mondiale cosmopolite, qui vont de pair avec lui, font l'objet d'attaques toujours plus vives des forces nationalistes. Que reste-t-il des idéaux universalistes dans le monde postcolonial ? Comment trouver après l'universalisme européen les approches d'une nouvelle universalité sans laquelle il est impossible d'organiser connaissance et justice dans la société mondiale ? Cette question apparaît comme un problème de mise en forme narrative du monde, ce que certains auteurs de langue française illustrent magnifiquement, à l'instar de Mathias Énard ou Léonora Miano, Camille de Toledo ou Wajdi Mouawad.
Ce livre est un exercice d'admiration. J'ai eu la chance de rencontrer en Roland Barthes quelqu'un de totalement habité par la passion de la littérature et le désir de l'écriture, et qui avait la particularité d'écrire pour faire sentir ce désir, communiquer son éclat. D'écrire et d'enseigner. Il s'est agi pour moi en ces pages de faire exister Roland Barthes comme professeur, et plus largement, de souligner un certain nombre de valeurs que chacun de ses livres affirme, telles : l'amour de la langue, la différence au lieu du conflit, le goût du présent. Des valeurs sous le signe de l'harmonie, mais qui recèlent, s'il le faut, un pouvoir de résistance à tout ce qui se situe du côté du stéréotype, de la répétition mécanique, de la violence.
C.T.
Les écrivains sont des créateurs de mondes. Le Pays Imaginaire, la Terre du Milieu, Narnia, la forêt des Rêves Bleus, l'île de Robinson... cet atlas présente les cartes de ces lieux familiers des lecteurs.
Vingt-trois auteurs évoquent les territoires qu'ils ont fait naître dans leurs oeuvres à travers les plans qu'ils ont imaginés. Ils racontent également les lieux littéraires ou réels qui les ont fait rêver et ceux qui furent à la source de leur propre inspiration. Un magnifique voyage de carte en carte à travers la littérature : une inépuisable source de rêverie et d'aventure !
« Nos cartes étaient des oeuvres d'art. Les principaux volcans crachaient de telles flammes et étincelles qu'on eut pu craindre que ces continents de papiers ne s'embrasent ; les chaînes de montagnes étaient si bleues et blanches de glace et de neige qu'elles vous glaçaient le sang. Nos déserts bruns et arides étaient grumeleux de chameaux et pyramides, et nos jungles tropicales si luxuriantes et enchevêtrées que les jaguars voûtés, serpents agiles et gorilles moroses ne s'y mouvaient qu'avec difficulté [...]. Nos rivières étaient larges et plus bleues qu'un myosotis, constellées de canoés et de crocodiles. Nos océans étaient tous sauf vides... Ces cartes étaient vivantes, on pouvait les étudier, les inspecter, les compléter ; des cartes qui, en définitive, avaient un vrai sens. » Gerald Durel,Ma famille et autres animaux, 1956.
Les livres-jeux sont en pleine renaissance aujourd'hui : entre les rééditions de classiques du genre (les Défis fantastiques édités par Gallimard Jeunesse), leurs adaptations en jeu vidéo, les produits dérivés de personnages connus (Batman et autres) ou les toutes nouvelles créations, ils sont partout, et tous les éditeurs jeunesse en proposent aujourd'hui. Oui, mais d'où viennent-ils ? Comment, au début des années 1980, sont-ils apparus ? Comment ont-ils alors conquis le coeur de jeunes joueurs au point que ces derniers en collectionnent les premières éditions, quarante ans plus tard ? Autant de questions auxquelles répond cet ouvrage.
Didactique et complet, ce livre offre à la fois :
- 1re partie : une histoire de la littérature française (auteurs et oeuvres phares, personnages clés, mythes, grands courants...) et une théorie des genres (roman, théâtre, poésie, argumentation) - 2e partie : les outils d'analyse de textes appliqués à 175 extraits littéraires classiques et contemporains Avec : des renvois constants d'une partie à l'autre pour une compréhension approfondie, une anthologie de textes commentés, des frises chronologiques, un lexique des termes techniques, un index des oeuvres et des auteurs cités, un index des notions.
« Dantesque » : voilà comment, en français, l'usage a résumé le caractère sombre, terrifiant et tout à la fois sublime de l'oeuvre de Dante Alighieri (1265-1321). Encore ce jugement ne s'applique-t-il qu'à la Divine Comédie, car Dante est également l'auteur de la Vie nouvelle, des Rimes, d'un traité De l'éloquence en vulgaire, d'un Banquet et de la Monarchie. Baudelaire le savait : « Un des caractères principaux du grand peintre est l'universalité. - Ainsi le poète épique, Homère ou Dante, sait faire également bien une idylle, un récit, un discours, une description, une ode, etc. » Après avoir retracé la vie de celui que l'on considère comme le « père de la langue italienne », Carlo Ossola passe en revue toutes ces manifestations du génie de Dante, consacrant naturellement une large part de son propos à la Divine Comédie, sommet de la littérature médiévale. Car ce sont bien dans les tercets où Dante, en compagnie de Virgile, nous conduit de l'Enfer au Paradis en passant par le Purgatoire que sont mis en scène les universaux, physiques et métaphysiques, chers à la tradition aristotélicienne, et légués par cette voie (et cette voix) à la pensée et à l'histoire de toute la chrétienté.
« Comme le suggère sans doute un titre dont la constance ne doit (presque) rien à la paresse, on trouve ici des pages aussi diverses par leur âge que par leurs thèmes. Leur propos est d'esthétique en général, de poétique en particulier, de musique parfois, de peinture souvent, mais le plus spécifique en apparence y a souvent trait au plus universel. Leur disposition, quoique nullement aléatoire, n'exige aucun respect de la part du lecteur, qui s'en affranchira même assez pour négliger, s'il veut, telle ou telle étape : sauter des pages est un droit qu'on acquiert avec chaque livre, et qu'on ne saurait exercer avec trop d'ardeur, puisque - l'étymologie nous l'assure - lire, c'est choisir, et donc, bien évidemment, ne pas lire. Quelques-uns de ces objets pourtant - Stendhal, Proust, Venise - insistent, et signent.» G.G.
Le mythe de la malédiction littéraire né au xixe siècle est toujours vivant et prolifique. Gianpaolo Furgiuele montre dans cette étude que loin d'adhérer à une conception vraiment sacrale de la littérature, l'artiste maudit témoigne plutôt d'une stratégie de communication jouant sur l'opposition à la société et au succès. Ce phénomène à l'origine littéraire en est venu à influencer et façonner d'autres disciplines, comme la musique ou le cinéma. Il convient de revisiter ces auteurs, trop superficiellement présentés comme des « ratés » ou des « malheureux » par l'histoire et la littérature.
Mais l'analyse du mythe et de son instrumentalisation est aussi l'occasion d'évoquer un petit groupe d'hommes nés pour occuper les premiers rangs dans notre histoire littéraire. Les circonstances ou la fortune ne leur ont pas permis de vivre assez longtemps pour conquérir la place qui leur était due. Ces femmes et ces hommes, par une fatalité singulière, sont morts jeunes et sans avoir pu dire leur dernier mot.
Notre littérature est remplie de peuples dont l'existence a d'abord été soupçonnée dans l'Antiquité (les Blemmyes, peuple sans tête, décrit par Pline), fantasmée au cours du Moyen Âge (les Amazones, ces guerrières invincibles d'une Europe ravagée par les conflits), attestée « scientifiquement » et redéfinie du xvie au xixe siècles (de la rencontre avec les indigènes d'Amériqueà l'invention des Pygmées par la « science » racialiste), puis regrettée et réinventée au xxe (l'extraterrestre de Roswell, incarnation de la rencontre du troisième type).
C'est cet imaginaire que propose d'explorer Olivier Philipponnat dans un voyage littéraire, aussi érudit que divertissant, à travers les méandres des fantasmes et des préjugés successifs des découvreurs ou prétendus tels.
Nul n'avait entrepris de recenser et de cartographier, de l'Antiquitéà nos jours, l'ensemble des peuples dont l'histoire a montré qu'ils n'avaient pas existé, ou que leurs moeurs et leurs caractéristiques avaient été décrites de façon fantaisiste ou erronée, mais auxquels les hommes ont cru ou voulu croire, leur consacrant quantité de traités plus ou moins sérieux, de témoignages sincères ou frauduleux, de relations authentiques ou utopiques.
Dans la Recherche du temps perdu, Odette et Swann ne disent pas « faire l'amour » mais « faire catleya » : ils recourent à ce que Proust appelle une « langue moins générale, plus personnelle, plus secrète que la langue habituelle ». De même, dans ses lettres à sa fille, Mme de Sévigné invente une langue à part, un chiffre amoureux et secret qu'elle confectionne à partir de citations, de mots étrangers et d'expressions en tout genre.
Durant un quart de siècle (1671-1696), cette langue lui permit d'exprimer de manière spirituelle, authentique et profonde une passion hors du commun que la prose classique était inapte à dire.
Par ailleurs, tout en constituant la clef de voûte des Lettres, cette langue répondait, sans doute pour la première fois dans l'histoire, aux exigences fondamentales du genre épistolaire : celles d'être une « conversation entre absents » et un « miroir de l'âme ». Elle apparaît ainsi à la fois comme le ressort essentiel de l'oeuvre et le couronnement du genre : comme le secret d'une poétique personnelle - celle de Mme de Sévigné - et la clef d'une poétique générique - celle de la lettre
Qui sont les antimodernes ? Non pas les conservateurs, les académiques, les frileux, les pompiers, les réactionnaires, mais les modernes à contre-coeur, malgré eux, à leur corps défendant, ceux qui avancent en regardant dans le rétroviseur, comme Sartre disait de Baudelaire. Ce livre poursuit le filon de la résistance à la modernité qui traverse toute la modernité et qui en quelque manière la définit, en la distinguant d'un modernisme naïf, zélateur du progrès.
Une première partie explore quelques grands thèmes caractéristiques du courant antimoderne aux XIXe et XXe siècles. Ces idées fixes sont au nombre de six : historique, la contre-révolution ; philosophique, les anti-Lumières ; morale, le pessimisme ; religieuse, le péché originel ; esthétique, le sublime ; et stylistique, la vitupération. Joseph de Maistre, Chateaubriand, Baudelaire, Flaubert d'un côté, de l'autre Proust, Caillois ou Cioran servent à dégager ces traits idéaux.
Une seconde partie examine quelques grandes figures antimodernes aux XIXe et XXe siècles ou, plutôt, quelques configurations antimodernes majeures : Lacordaire, Léon Bloy, Péguy, Albert Thibaudet et Julien Benda, Julien Gracq et, enfin, Roland Barthes, «à l'arrière-garde de l'avant-garde», comme il aimait se situer.
Entre les thèmes et les figures, des variations apparaissent, mais les antimodernes ont été le sel de la modernité, son revers ou son repli, sa réserve et sa ressource. Sans l'antimoderne, le moderne courait à sa perte, car les antimodernes ont donné la liberté aux modernes, ils ont été les modernes plus la liberté.
La littérature comparée est à entendre comme la science comparative de la littérature, une branche des sciences humaines et sociales qui se propose d'étudier les productions humaines signalées comme oeuvres littéraires, sans que soit définie au préalable quelque frontière, notamment linguistique, que ce soit. Il ne s'agit pas tant de « comparer des littératures » que de questionner la littérature (au sens de collection d'oeuvres) en plaçant chaque oeuvre, ou chaque texte, dans des séries élaborées par le chercheur, qui interrogent la singularité relative de cette oeuvre. Les comparatistes construisent ainsi des espaces où ils se heurtent volontairement à des oeuvres venues de pratiques et de cultures « autres » : l'étranger est leur pierre de touche.
Cet ouvrage présente un état documenté des orientations actuelles de cette discipline, et suggère quelques perspectives susceptibles de contribuer à un humanisme moderne.
La collection « Ma dose quotidienne » vous embarque pour un tour de France de la littérature en 365 jours ! Au fil des pages retrouvez les oeuvres clefs, les autrices et auteurs les plus marquants.
Quel fut le premier texte littéraire en français ? Pour quels écrits Marguerite Porete fut-elle brûlée en 1310 ? Qui est devenu le premier héros noir d'un roman français ? Quelle femme fut l'inventrice des poèmes en prose ? Cyrano de Bergerac a-t-il été assassiné ? En quoi Antigone de Jean Anouilh et La Grève des Bàttu d'Aminata Sow Fall sont-elles des oeuvres de résistance ? De Clovis à Houellebecq, du quartier Latin à la Guyane, Johan Faerber vous éclaire sur l'origine de ces oeuvres que l'histoire a retenues et sur les combats de leurs autrices et auteurs. Ponctué de citations issues des plus grands classiques en langue française, ce livre est à dévorer d'une seule traite ou à picorer selon ses envies!
Qui dit lire dit écrire - et inversement.
Il fallait à ces contenus une revue consacrée. Et c'est désormais le cas avec la parution du premier numéro d'Écrire avec Lire Magazine. Au-delà des leçons d'écriture, vous y découvrirez des analyses de quelques grands classiques ou de récents succès afin d'approfondir votre technique et vos connaissances. Vous saurez également tout sur les erreurs à ne pas commettre avant d'envoyer un manuscrit, ou encore sur la manière de construire un polar - le domaine du thriller sera aussi mis à l'honneur avec les conseils de Jean-Christophe Grangé et de Bernard Minier. Sans oublier des chroniques, des extraits de livres, des coordonnées d'éditeurs, le calendrier des concours de nouvelles à venir, une présentation des divers ateliers d'écriture, etc.
Un petit livre pour un grand sujet:la spécificité de la littérature chinoise fondée sur une écriture idéographique, à la différence de toutes les écritures indo-européennes de la sphère occidentale où l'écriture est de type alphabétique.De notre côté donc, une écriture d'origine orale; de l'autre, une écriture oraculaire monopolisée à la fin du XIIe siècle avant notre ère par les spécialistes de la divination.Léon Vandermeersch en développe les conséquences et les transformations depuis celles qui découlent de Confucius et du confucianisme, puis de la conversion en logographie quand s'impose le bouddhisme, jusqu'à la révolution culturelle du 4 mai 1929 qui abolit la langue graphique et universalise l'écriture en langue parlée.