Pasteur, avec le recul, avait tout compris pour le temps présent. Intuitif et rationnel, il a découvert, arme´ de son microscope, le monde de l'infiniment petit : microbes, bactéries... A` 43 ans, il invente la pasteurisation. Vingt ans plus tard, la découverte du vaccin contre la rage fait de lui un héros vivant. Ce hors-série du 1 invite a` redécouvrir ce génie dont on célèbre le bicentenaire et qui, non content d'avoir révolutionné la science, a aussi inventé la figure du savant moderne.
La psychiatrie, qui s'est positionnée dès les années 1830 comme une médecine du corps social, doit-elle soigner ceux qui par principe n'en font pas partie - esclaves et colonisés ? Cette question est posée au tournant du XXe siècle dans le cadre de l'administration de nouveaux territoires à « civiliser » et celui des États post-esclavagistes, à une époque où les savoirs raciaux accompagnent plus que jamais le gouvernement des populations. En maints lieux de ces empires ou ex-empires, la pathologisation de la race rejoint alors la médicalisation de la folie, renforçant les catégories raciales mais aussi les modifiant, voire les déconstruisant. Dans un espace transnational où les savoirs médicaux circulent rapidement, les configurations politiques et les trajectoires singulières des médecins déterminent des articulations très diverses voire opposées entre savoirs psychiatriques et raciaux, que ce dossier cherche à éclairer depuis le Brésil, les États-Unis et les colonies françaises en Afrique dans la première moitié du XXe siècle.
Dans son dernier discours au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron a encouragé les catholiques à participer aux débats publics. C'est une fonction clef d'une revue d'idées comme Etudes d'y contribuer. A travers cette nouvelle collection des Essentiels, nous traiterons des sujets sensibles de l'actualité pour entrer dans le débat public et faire entendre nos arguments auprès d'un public plus large que celui des revues. Nous commençons par deux sujets sensibles de société sur lesquels les chrétiens sont attendus : les migrants et la bioéthique.
Pour chaque livre, nous sélectionnons 3 articles clefs pour comprendre une question en les remettant en perspective par une préface introductive ; un grand entretien avec une personnalité ; une conclusion méditative sur les enjeux ; une chronologie et un lexique pour retenir les dates et les mots importants ; une bibliographie sélective pour aller plus loin. Nous proposons ainsi un véritable outil de réflexion et de travail, utile pour les étudiants ou tout citoyen voulant se faire une idée claire sur une question d'actualité.
Enfance est une revue scientifique trimestrielle qui publie des articles consacrés à l'enfant et à son développement. Les domaines d'exploration sont divers : ils concernent le développement moteur, sensoriel, social, émotionnel, cognitif. Des âges très différents peuvent faire l'objet de publication dans Enfance, depuis la période néonatale jusqu' à l'adolescence. Les articles peuvent concerner le développement normal, une particularité développementale (par exemple une compétence exceptionnelle) ou bien un trouble ou handicap de développement. Les comparaisons entre divers types de développement sont encouragées. Un intérêt particulier est porté aux études situées à l'interface entre plusieurs disciplines : économie de la santé, épidémiologie, clinique quantitative, informatique, robotique, biologie animale, éthologie, ethnosociologie.
Pourquoi ces lois dites bioéthiques sur les sujets dits sociétaux ? Pourquoi cette avalanche de lois sur la PMA, la GPA, le DPI et les embryons surnuméraires, la recherche génétique et le clonage, l'avortement et l'euthanazie, le transgenre... Dans ce Discours n°14, l'auteur, éditeur de nombreux livres qui prouvent que ce sont des folies au service d'idéologues nauséabonds ou de maffieux, sous couvert d'idiots utiles, appelle les électeurs à ne pas se tromper dans le combat dantesque qui déjà opposa Rome et Carthage, et qui se poursuit aujourd'hui encore entre les défenseurs de l'être humain et de son inaliénable dignité - jusque dans la faiblesse de l'embryon, du vieillard, du pauvre et du malade -, et les barbares et les affairistes qui prônent leur éradication ou leur exploitation. Seuls les candidats qui prennent la mesure de ce choix de civilisation et s'engagent pour le bien commun méritent nos suffrages.
Le virage ambulatoire, qui devrait stricto sensu conduire à un transfert de l'hôpital vers la ville, recouvre aussi le transfert d'activité intra-hospitalière du conventionnel vers le secteur ambulatoire hospitalier (hôpital de jour, consultations).
Dans un récent rapport, le HCSP a envisagé les modalités de ce virage ambulatoire, axe de la politique de la stratégie nationale de santé et de "Ma santé 2022", permettant d'en assurer un développement garantissant la sécurité des patients et n'aggravant pas les inégalités sociales et territoriales de santé, voire, qui puisse être une opportunité pour les réduire.
Telle est le dossier développé dans ce numéro de la revue ADSP.
17e numéro de la revue Limite consacré à la Santé.
Santé et environnement : que recouvrent ces mots très généraux ?
C'est en 1994, à la conférence d'Helsinki, que l'OMS définit la « santé environnementale » en incluant à la fois « les facteurs, physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement » et les « pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d'affecter la santé des générations actuelles et futures ». Mais il faudra encore attendre dix ans pour que la France mette en ½uvre le premier plan santé-environnement (2004-2009) renouvelé depuis tous les cinq ans et décliné en plans régionaux santé environnement.
Le dossier du numéro 120 d'Adsp propose un panorama de l'évolution des risques environnementaux pour la santé, avérés ou suspectés, au cours des quinze dernières années et de l'impact des politiques publiques sur leur réduction. Après un état des lieux sur plusieurs domaines (les polluants atmosphériques, l'environnement intérieur, les risques émergents, les produits chimiques dans l'eau, l'alimentation et les produits de consommation), l'évolution de la perception du public au cours des deux dernières décennies sera présentée. Le rôle des collectivités territoriales a été déterminant dans la prise de conscience et l'acculturation du public et de très nombreuses initiatives locales et régionales se sont développées. Différentes institutions ½uvrent dans le champ santé environnement et la parole sera donnée aux principaux acteurs du domaine. Cependant, il reste beaucoup à faire. Si certains domaines se sont nettement améliorés, d'autres stagnent et des propositions d'évolution seront présentées.
De nos jours, le paradigme du grand nombre (big data) entraîne un renouvellement des représentations médicales du corps et de la relation thérapeutique.
L'avènement de la médecine dite personnalisée, de l'intelligence artificielle et de ses dispositifs algorithmiques s'accompagne de nouveaux imaginaires et rhétoriques soignants. Ces dernières déploient un discours prophétique sur les découvertes scientifiques à venir, sur la capacité des sciences à repousser les maladies et même la mort, à renforcer et normaliser les corps ; l'idée d'une médecine toute puissante, en somme. La « vérité » des corps et la résolution de leurs troubles ne se trouveraient que dans ce qui est pensé comme une double objectivation : traitement de données quantitativement nombreuses et réalisation de l'exercice par une machine non douée d'affects.
Ce numéro revient sur ces rhétoriques médicales, saisissant ces promesses intellectuelles et techniques dans le temps long, en les articulant aux relations thérapeutiques qu'elles induisent. Il enquête sur les césures que génère l'émergence des données médicales en grand nombre, comme sur les très fortes permanences de l'idée d'un « progrès » nécessairement obtenu par une mise à distance de la médiation humaine, pour saisir les corps et leurs pathologies.
Depuis sa fondation en 1958, La Psychiatrie de l'enfant publie deux fois l'an un ensemble de textes sur la psychopathologie et la thérapeutique en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent. Créée par des psychanalystes, La Psychiatrie de l'enfant tient son originalité tant de son orientation décidément psychanalytique que de son intérêt pour toutes les connaissances sur l'enfant apportées par les spécialistes de disciplines aussi diverses que la neuropsychologie, la biologie, la génétique, la sociologie ou la pédagogie. Pluridisciplinaire par son contenu, internationale par le choix des auteurs, La Psychiatrie de l'enfant se veut le carrefour des multiples explorations du psychisme de l'enfant et de l'adolescent.
Dans ces volumes, les rubriques «Mémoires cliniques», «Méthodologie et technique», «Psychiatrie sociale et problèmes d'assistance» groupent des travaux originaux. Leurs auteurs appartiennent à des disciplines différentes (psychiatrie, psychanalyse, psychologie, sociologie, histoire...) et à diverses écoles de pensée. Les articles sont suffisamment longs pour permettre aux auteurs d'exposer largement leurs idées personnelles, les résultats de leurs travaux et le matériel clinique qu'ils ont utilisé.
L'ensemble des travaux, souvent d'inspiration psychanalytique, ainsi que les «revues critiques des problèmes d'actualité» fournissent aux lecteurs une image fidèle des tendances actuelles de la psychiatrie infantile.
Le traumatisme « a la brutalité de l'évidence et l'évanescence de l'aléatoire » . Le concept de traumatisme est étroitement intriqué à la naissance de la psychanalyse et à ses avancées théoriques comme cliniques. Aujourd'hui, du point de vue des analystes avec des enfants, comment penser l'intérêt clinique de cette théorie psychanalytique du traumatisme ? Quel en est le gain pour nos patients ?
Les questionnements sont multiples, à commencer par celui de la notion d'urgence. Notre retenue face à l'urgence - car elle peut obèrer les capacités élaboratives d'un sujet - est bousculée quand un enfant connaît un traumatisme. Cette retenue ne peut pas être un principe et organiser une clinique... Comment penser cette ambivalence face à l'urgence ?
Tout événement choquant, violent, est-il traumatogène ? Sur quels critères apprécier si l'enfant a « fait » un traumatisme ? Comment « apprivoiser » le traumatisme au moyen du jeu ? Comment repenser le traitement du traumatisme ? À notre époque rythmée par les attentats, peut-on penser le collectif - qui unit patients et soignants - comme antitraumatique ? Comment manier le contre-transfert face à un enfant dont la courte vie a eu à connaître un événement choquant, stigmatisant ?
Autant d'approches qui envisagent la question du traumatisme dans sa globalité, et ouvrent les voies de la reconstruction au-delà de l'intervention d'urgence.
Cette année, le cercle Nicolas ANDRY se scinde en deux parties : une table ronde et des communications libres et diverses. Merci à Sauramps Médical, d'éditer année après année le recueil des communications et la table ronde, déjà la douzième édition !
Les communications sont variées toujours aussi riches. Elles nous amènent de : l'histoire de la coxalgie (Jean-Louis TRICOIRE, David ANCELIN, Philippe CHIRON, Toulouse), à la parabole de Scott : l'ascension et la chute d'une technique chirurgicale (Patrick HOUVET, Paris) ou comment de « nouvelles technologies sexy, paraissant attrayantes et offrant au patient une option de traitement innovante et satisfaisante ne le sont pas à long terme... nouveau ne veut pas toujours dire meilleur ! » Les piliers du cercle une fois de plus seront présents avec des thèmes variés, surprenants, mais complémentaires, car ils illustrent tous la richesse de notre profession :
- Adalbert KAPANDJI ou Kap l'Ancien 2018 (Longjumeau) : Qu'est-ce que le « B.I.D.O » ou Bouton intradermique d'O (Eau) distillée.
- François BONNEL (Montpellier) : Historique du périoste par Duhamel de Monceau Vigarous et Ollier : apport de l'école de Médecine de Montpellier.
- Rémi KOHLER et Nicolas FORAY (Lyon) : Le Lyonnais Étienne Destot (1864-1948) père de la radiologie ostéo-articulaire : un autre centenaire à commémorer.
La table ronde animée par Pierre-Olivier PINELLI (Marseille) et Alain FABRE (Saintes) dont le thème est « La décision médicale » comporte six conférences et une introduction par Alain-Charles MASQUELET (Paris) : « La décision et singulièrement la décision médicale est un fil rouge tendu entre un état de fait et le résultat de l'intervention humaine, quelle que soit la forme qu'elle emprunte. C'est dire que l'action elle-même est traversée de multiples décisions, notamment en chirurgie, dans la mesure où, en dehors d'une planification opératoire parfaitement maîtrisée parce qu'elle serait réalisée de bout en bout par un dispositif automatisé, le chirurgien est confronté en permanence à un éventail de possibilités techniques qui lui permet de s'adapter à toute situation. En pratique chirurgicale décision et geste ne font qu'un. » Mais revenons au temps présent, le cercle a été créé en 2007. C'est un cloud intellectif et interactif, il n'est pas une loi 1901. Il se renforce et se modifie année après année ; sa richesse, c'est sa plasticité. Sa faiblesse ce n'est pas une association et sans ressource et sans membre, il peut se volatiliser avec la disparition de ses fondateurs. Son futur, c'est les chirurgiens orthopédistes de demain, gageons que nous continuerons et que vous continuerez cette aventure unique qui est portée sur les fonts baptismaux de nos connaissances et encouragée depuis ses origines par la SOFCOT.
Pour la deuxième année consécutive le cercle innove en rajeunissant sa couverture, bonne lecture à tous.
Ce numéro devrait aider à tirer des enseignements de la crise Covid pour la santé mentale. Les inégalités d'accès aux soins et aux accompagnements, liées à l'hétérogénéité des moyens et des pratiques, ont une nouvelle fois été mises en lumière. Mais surtout, des établissements et services ont démontré leur capacité d'adaptation et de remise en question des cadres et organisations préétablis. Des initiatives allant dans le sens d'une mobilité, réactivité et individualisation plus grandes des réponses, ont été développées. La situation de crise a pu, ici ou là susciter une dynamique et une créativité qui ont bousculé la chronicisation dans laquelle a tendance à s'installer inévitablement toute institution. On peut même aller jusqu'à penser que, dans certains cas des équipes ont redécouvert une certaine militance, base de nombreuses évolutions récentes dans nos domaines. Il s'agit désormais de mettre en valeur et de conforter ces découvertes.
Depuis une vingtaine d'années, l'alimentation n'est plus seulement envisagée dans son aspect économique et nutritionnel, mais également en tant que « bien culturel » (F. Braudel) devenant un véritable champ d'études historiques pour comprendre une société. Plus spécifiquement, la prédominance des débats actuels sur l'alimentation dans son rapport à la santé met en exergue des enjeux qui posent de nouvelles problématiques pour les analyses historiques.
La diététique, la santé publique, la diffusion des savoirs d'utilisation des aliments, la symbolique des aliments, l'alimentation comme marqueur identitaire sont les thèmes que ce numéro présente à travers cinq contributions couvrant une chronologie large allant de l'Antiquité à l'époque contemporaine, et s'intéressant à différents espaces géographiques. Le numéro est complété par un entretien avec Amanda Herbert, codirectrice du projet Before 'Farm to Table': Early Modern Foodways and Cultures.
L'expert est aujourd'hui omniprésent : de la justice à l'université, de la santé publique à la politique internationale. Face à cette figure multiple aux profils variés, la question de son objectivité, de sa légitimité, de son statut et de son indépendance se pose, le terme étant utilisé pour des configurations loin d'être réductibles à un unique modèle et à une seule définition. Paradoxalement, la crise actuelle de l'expertise incite à questionner la manière dont les sociétés du passé ont fait appel à des figures d'autorité, reconnues pour leurs compétences, leur expérience, leur savoir ou savoir-faire. Centrée sur le monde médical antique et médiéval moins exploré par l'historiographie, l'approche permet, au-delà de situations politiques, sociales ou culturelles très différentes, de mettre en lumière des formes d'expertise. Par la diversité des dispositifs, des vocabulaires, des procédures ou encore des traces écrites, l'approche historique a valeur heuristique, si l'on ne cherche pas à assigner une origine ancienne à des pratiques ou des figures contemporaines, mais si on les étudie dans leurs configurations propres.
Après la Deuxième Guerre mondiale et au cours des années 1960, l'internement psychiatrique a progressivement décru. Cela a fait que certains, dans l'effervescence de mai 1968, ont pu espérer sa totale abolition. Il a fallu attendre 1990 pour une réforme. Elle maintient le régime de privation de liberté, tout en inversant son application : de règle en 1838, il devient seulement d'exception en 1990. Par contre, à partir de la loi de 2011 apparaissent des soins sans consentement étendus à l'ambulatoire. Le dernier rapport du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) s'inquiète du recours croissant aux pratiques dépourvues de consentement, avec isolement et contention.
L'empathie, notion centrale dans les humanités médicales aujourd'hui, n'a pas d'équivalent exact aux XVIe et XVIIe siècles. Des notions voisines, comme celles de pitié et de compassion, sont convoquées pour désigner les sentiments suscités par la douleur de l'autre. Dans une perspective interdisciplinaire, les articles de ce dossier s'intéressent aux réactions à la douleur physique dans des corpus variés : médecine pratique, élaborations théoriques ou écritures du for privé. Leur point commun est d'adopter une méthode d'investigation fondée sur l'analyse du lexique et des choix énonciatifs. L'« autre » est dans ce dossier un malade soigné par un médecin, un étranger observé par un voyageur, le représentant d'une altérité sociale ou d'une altérité naturelle comme les enfants ou les animaux. L'enquête met en évidence la manière dont les sujets s'émancipent des normes comportementales supposées être caractéristiques de la période. Elle contribue, au-delà, à déplacer les repères chronologiques dans l'histoire des sensibilités qui, pour la douleur, débute ordinairement au XVIIIe siècle.
Enfance est une revue scientifique trimestrielle qui publie des articles consacrés à l'enfant et à son développement. Les domaines d'exploration sont divers : ils concernent le développement moteur, sensoriel, social, émotionnel, cognitif. Des âges très différents peuvent faire l'objet de publication dans Enfance, depuis la période néonatale jusqu' à l'adolescence. Les articles peuvent concerner le développement normal, une particularité développementale (par exemple une compétence exceptionnelle) ou bien un trouble ou handicap de développement. Les comparaisons entre divers types de développement sont encouragées. Un intérêt particulier est porté aux études situées à l'interface entre plusieurs disciplines : économie de la santé, épidémiologie, clinique quantitative, informatique, robotique, biologie animale, éthologie, ethnosociologie.
Enfance est une revue scientifique trimestrielle qui publie des articles consacrés à l'enfant et à son développement. Les domaines d'exploration sont divers : ils concernent le développement moteur, sensoriel, social, émotionnel, cognitif. Des âges très différents peuvent faire l'objet de publication dans Enfance, depuis la période néonatale jusqu'à l'adolescence. Les articles peuvent concerner le développement normal, une particularité développementale (par exemple une compétence exceptionnelle) ou bien un trouble ou handicap de développement. Les comparaisons entre divers types de développement sont encouragées. Un intérêt particulier est porté aux études situées à l'interface entre plusieurs disciplines : économie de la santé, épidémiologie, clinique quantitative, informatique, robotique, biologie animale, éthologie, ethnosociologie.
Malkadik, Ranfalé, flim » ... des maux et des mots créoles glanés au fil du temps lors du colloque singulier médecin-patient. Comme le collectionneur émerveillé par la découverte d'un nouvel objet, le médecin que je suis, a cherché à comprendre ce qu'ils disent de son patient, de son histoire et de sa maladie. Il a suivi leurs traces, de leur origine à leur usage d'aujourd'hui, et les a rangés précieusement dans l'album prévu à cet effet.
Ce recueil s'est peu à peu étoffé en un lexique médical créole qu'il fallait fièrement et largement diffuser pour que les trésors qu'il contient, ne tombent pas dans l'oubli. Ils doivent être connus, redécouverts et réintégrés dans notre patrimoine.
Ce lexique, miroir du petit monde du cabinet, se veut être un vecteur de communication, un compagnon indispensable pour les professionnels de santé, les acteurs du médico-social et les patients qui l'ont nourri et enrichi.
La revue Jusqu'à la mort accompagner la vie existe depuis plus de vingt-cinq ans. Elle n'est pas une revue scientifique, mais une revue grand public. Centrée sur l'accompagnement en fin de vie et les soins palliatifs, elle bénéficie d'une excellente notoriété dans le milieu médical, qui vante sa qualité.
Chaque numéro propose un thème fort, autour duquel articles et témoignages permettent une approche sensible et humaine de la fin de vie.
Le numéro 114 aborde le thème de l'enfant et la mort. Des experts témoignent ou apportent leurs réflexions concernant l'enfant gravement malade, confronté à sa propre mort ou à celle de l'un de ses proches.
Les virus sont des phénomènes sociaux. Parce que les modes de transmission du VIH/Sida sont symboliquement chargés, la pandémie souligne de manière particulièrement forte que l'épidémiologie est par essence une science ud social. Ce numéro explore : les croyances, les attitudes, les comportements qui favorisent ou freinent l'épidémie et lui donnent forme ; les enjeux politiques, éthiques et économiques de la prévention et du traitement ; les réponses politiques et le rôle qu'y jouent nécessairement les droits humains des personnes qui vivent avec le VIH ou le sida. L'orientation de ce numéro reflète la conjonction, propre à l'Unesco, d'une expertise en éducation, en sciences naturelles, en sciences sociales, en culture et en communication. L'Unesco en tire une capacité interdisciplinaire pour oeuvrer dans l'éducation à la prévention afin de faire barrage à l'épidémie du sida.
Dix ans déjà ! Nous fêtons les dix ans d'existence du Cercle Nicolas Andry, ses dix ans de sessions au sein de la SOFCOT et ses dix numéros du Cahier annuel. Ce qui, à l'origine, était un pari extravagant s'est transformé en une quasi-institution ; est-ce à dire que Nicolas Andry s'est embourgeoisé ? On aurait pu craindre en effet, passée l'heureuse surprise de l'événement princeps, un épuisement des contributions, un étiolement des thèmes ou, pire encore, une répétition mécanique des sujets.
Il n'en a rien été ! L'audience est en progrès et, depuis quelques années, de jeunes collègues n'hésitent pas à saisir la parole. Au-delà des membres fondateurs, le Cercle s'est agrandi d'un arc de fidèles, coutumiers du rendez-vous de novembre. On ne peut que s'en réjouir, car telle est la vocation d'un Cercle. Alors qu'une société prend de l'importance, qu'un groupe se développe, un cercle est géométriquement destiné à augmenter son rayonnement en adjoignant de nouveaux maillons tout en gardant le même centre.
Or le centre, c'est l'objet à connaître, c'est ce qui a trait au corps et à la chirurgie qu'il ne faut cesser de passer au tamis des sciences humaines. Ce qui revient à poser en permanence la question fondamentale : quelle est la place de l'humain dans la société et dans le monde ? Question éminemment politique qui renvoie à notre statut. Car, quoi qu'on dise, notre activité est un fait sociologique et toute indication posée chez un patient est un acte politique.
Nous appartenons à la Cité que nous contribuons à façonner quel que soit notre mode d'activité.